Les cantons collaborant à l’étude ont récolté, durant plus d’une année, 2'200 réponses de réfugiés (mais aussi de travailleurs sociaux encadrant les réfugiés) à un questionnaire détaillé sur leur situation personnelle. Plus d’une trentaine de graphiques, développées sur la base des données recueillies, livrent des statistiques intéressantes et parfois inédites sur les quatre thèmes forts considérés: l’intégration professionnelle et la formation, l’intégration sociale, la santé et l’acquisition des langues. Les éléments recueillis correspondent pour la plupart à une évaluation propre des personnes consultées sur leur situation personnelle et apportent un éclairage nouveau quant à l’intégration de la population des réfugiés en Suisse.
Dans cette étude, la population de réfugiés est observée à trois périodes différentes de présence en Suisse: lors de l’obtention de la décision positive, une année plus tard et cinq ans après leur entrée sur le territoire helvétique. Cette différenciation par période permet d’obtenir des résultats tenant compte de l’importance de l’impact du temps de présence en Suisse sur la population de réfugiés.
Sur la question de l’intégration professionnelle et de la formation, les résultats montrent notamment qu’en moyenne:
- Au moment de l’obtention de la décision positive, plus de 20 % des réfugiés travaillent. Ce taux diminue avec le temps pour finalement s’établir à plus de 30 %, 5 ans après leur entrée en Suisse.
- La dépendance financière (totale ou partielle) de certains réfugiés vis-à-vis de l’aide sociale évolue sensiblement dans le temps.
- Les cours de langue et les diverses offres de formation sont particulièrement fréquentés par les réfugiés, notamment dès l’obtention de leur statut de réfugié B.
Sur le thème de l’intégration sociale, les résultats signalent qu’en moyenne:
- Un peu moins de deux tiers des réfugiés ont des contacts réguliers avec la population résidente en Suisse.
- Un tiers des réfugiés participent activement à une association ou organisation constituée de gens vivant en Suisse depuis cinq ans au moins.
- Plus de deux tiers des réfugiés sont satisfaits de leurs contacts avec la population résidant en Suisse.
Sur la question de la santé, les observations faites indiquent qu’en moyenne:
- près de 30 % des réfugiés s’estiment touchés de manière plus ou moins forte par la maladie.
- L’état de santé des réfugiés a tendance à s’aggraver avec les années de présence en Suisse.
- L’appréciation des travailleurs sociaux et celle des réfugiés sur leur propre situation sanitaire sont fortement différenciées.
Sur le thème de l’acquisition des langues, les résultats démontrent qu’en moyenne:
- 75 % des réfugiés maîtrisent la langue sous la forme de conversations simples lors de l’obtention de leur décision positive et que 38 % la maîtrisent de manière complexe à ce même moment.
- En moyenne, 51 % des réfugiés ont les connaissances linguistiques suffisantes pour s’intégrer professionnellement.
- Les connaissances linguistiques des femmes sont généralement inférieures à celle des hommes.
Ces observations sont accompagnées de recommandations élaborées avec le groupe de travail mixte ODM – représentants des cantons (CDAS).
Le contenu du rapport et les recommandations ont été préalablement soumis aux cantons concernés pour prise de connaissance et approbation.
Dernière modification 21.04.2008
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