Rien ne semble aujourd’hui préoccuper davantage les gens que l’appartenance. Dans un monde devenu village, beaucoup éprouvent manifestement le besoin de savoir qu’ils sont chez eux quelque part, qu’ils appartiennent à un «groupe», voire à un «peuple». C’est ce que met en lumière terra cognita dans cette édition, à travers une série de portraits, d’entretiens, d’essais et d’analyses succinctes.
Quelques extraits en guise d’exemple :
Attributions et appartenances changeantes
Joelle Kuntz note que, sur fond de sociétés de plus en plus plurielles, la question de l’identité et de la provenance prend une importance croissante pour ceux qui revendiquent le pouvoir de définir l’identité. D’autres, au contraire, veulent bannir le discours sur l’origine, comme Boris Previšić, qui appelle à résister aux tentations nationalistes. Semih Yavsaner, alias Müslüm, met lui aussi en garde contre les préjugés : «Penser en noir et blanc n’a pas d’avenir, ni de présent, tout au plus un passé.»
Notions d’«être chez soi» et d’appartenance
Qu’est-ce que la patrie ? Que signifie être chez soi ? Explorant cette question sous ses différentes dimensions, Walter Leimgruber soutient que la patrie dans le sens d’«être chez soi» peut se définir, non seulement dans l’espace et la société, mais aussi dans le temps, par référence à l’enfance et aux années d’insouciance. «Nous devons définir qui nous sommes», affirme Tim Guldimann, premier Suisse de l’étranger à avoir été élu au Conseil national. Il entend par là que notre réalité ne se situe plus – depuis longtemps – dans le strict périmètre de la nation suisse. Raison pour laquelle nous devrions revoir nos conceptions de l’appartenance.
Dernière modification 09.03.2017
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