Madame Sommaruga et Monsieur Mouzalas ont visité à Moria un des cinq "hotspots" existants en Grèce. L’Union européenne (UE) a créé ces centres aux frontières extérieures de l’espace Schengen dans le but de permettre une première identification et l’enregistrement des migrants. Les capacités d’accueil des hotspots situés sur les îles grecques sont soumises à une pression forte. D’abord conçus comme des centres de premier accueil et de transit, leur fonction a changé avec l’entrée en vigueur de la déclaration UE-Turquie en mars 2016. Cette dernière ne permet en principe plus le transit vers le continent et impose le retour vers la Turquie, transformant ainsi les hotspots en centres d’enregistrement et de retour. En raison de la lenteur des procédures, ces structures sont surchargées.
La conseillère fédérale a également visité le centre d’accueil de Kara Tepe, géré par la municipalité locale, ainsi que le centre médical qui lui est lié. Ce dernier est géré par Médecins du Monde et bénéficie du soutien de la Suisse. Madame Sommaruga s’est également informée auprès du maire de Lesbos, Spyros Galinos, des conséquences de la situation migratoire pour la population locale.
Information à la source
Mardi, la cheffe du DFJP rencontre à Athènes les responsables de plusieurs organisations actives dans le domaine de l’asile et qui bénéficient d’un soutien de la Suisse, sous forme d’aide financière ou d’expertise. Elle s’entretiendra notamment avec la directrice de l’autorité grecque d’asile, Maria Stavropoulou, et avec le représentant du Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) pour la Grèce, Philippe Leclerc. Un rendez-vous est également fixé avec la directrice de l’organisation non-gouvernementale Metadrasi, qui assure des services de traduction et d’interprétation au cours des procédures d’asile.
Près de 175 000 personnes ont débarqué en Grèce en 2016, principalement sur les îles de l’est de la mer Egée, dont Lesbos. La Grèce est, avec l’Italie, un des deux pays qui bénéficient du programme européen de relocalisation de l’UE, qui consiste à transférer des requérants d’asile déjà enregistrés vers un autre État européen. La Suisse participe à ce programme de manière volontaire. Elle a accueilli à ce jour 317 personnes en provenance de Grèce et 605 depuis l’Italie, sur un total de 1500 personnes qu’elle s’est engagée à prendre en charge d’ici à la fin de 2017.
Dernière modification 22.05.2017